L’Occupation et les fantômes de la Shoah dans un drame poétique.
Cinéaste depuis environ trente-cinq ans, le discret Pascal Kané, ancien critique aux Cahiers du cinéma, se manifeste de loin en loin, mais régulièrement, avec des longs métrages à contre-courant et forte teneur romanesque.
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Ici, c’est l’histoire semi-autobiographique (inspirée de celle du père du cinéaste) d’un jeune juif polonais, Lévilé, émigré à Marseille durant l’Occupation, qui tente de faire partir ses sœurs et sa mère par bateau en Argentine et tombe amoureux de Rosa, une jolie cantatrice.
Un mélo pas franchement torride mais plaisamment vaporeux, qui tire son charme discret de ses faux-semblants fantastiques, évoquant vaguement les fables à tiroirs de Raoul Ruiz (dont le musicien attitré, l’impeccable Jorge Arriagada, signe la BO).
En prime, dans le rôle de la jeune diva, la piquante Fanny Valette, sorte de cousine cachée d’Audrey Tautou, dont on s’étonne qu’elle ne tourne pas plus.
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