Biopic en rase-motte d’une pionnière de l’aviation.
L’Amelia du titre, c’est Amelia Earhart, une pionnière de l’aviation, première femme à avoir traversé l’Atlantique, en 1928.
Mira Nair se réfère aux photos connues de l’aviatrice ainsi qu’aux publicités qu’elle a faites à contre-cœur pour financer ses vols, afin de nous montrer qu’elle va s’intéresser à ce qui se cache derrière la vitrine (la recherche d’argent, l’obstination de la femme, son émancipation, etc.).
Or le contrechamp qu’elle propose est du même tonneau que les clichés qu’elle entend dépasser : des vues du ciel lisses et lénifiantes, des tartines de nuages, des pensées qui volent haut (“Dans la vie, on a tous des océans à traverser”) et une incapacité quasi pathologique à donner un peu d’ambiguïté et d’épaisseur à ses personnages.
Bref, tout cela ressemble à s’y méprendre à un long spot pour la journée de la femme.