Projet oulipien à l’auteurisme discount.
Il faut saluer le tour de force des producteurs de Mr. Nobody, consistant à doter le projet en apparence expérimental de Van Dormael d’un budget digne d’une comédie grand public. L’idée de base est quasiment devenue un genre depuis Le Hasard de Kieslowski : l’exploration à fond des différentes vies possibles découlant de la décision de monter ou non dans un train. Ce scénario tour d’horizon de toutes les vies en puissance d’un personnage fut très en vogue dans les années 90 : le film allemand Cours, Lola, cours (1999), Pile et Face (1998) avec Gwyneth Paltrow… Mais à courir douze lapins à la fois, Mr. Nobody en ressort froid et repoussant d’intelligibilité, visuellement très laid, cacophonie ultrabricolée qui nous fait regretter de n’avoir pas plutôt revu un autre classique nineties du genre : Smoking/No Smoking d’Alain Resnais.
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