Mélo d’orphelines qui évite le pièges du pathos.
Produit par Lee Chang-dong (Secret Sunshine), Une vie toute neuve, basé sur la vie de la cinéaste, avance comme un mélo dont on croit deviner les pièges à l’avance : dans les années 70, une petite fille coréenne est abandonnée par son père dans un orphelinat catholique. La petite est persuadée de son retour, se fait mal à son nouvel environnement, et attend. De là, on pouvait s’attendre à la maltraitance de nonnes diaboliques, à Dickens au kimchi. Il n’en est rien, car la solitude et l’incompréhension de l’enfant sont déjà assez atroces comme cela, et la mise en scène capture délicatement la vie intérieure de la gamine, chaton sauvage oscillant entre morbidité et émerveillement. Dans la catégorie casse-gueule de l’enfant acteur, la petite Kim Sae Ron s’en tire très bien, dans un mélange de résistance et de gravité pour frêles épaules.
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Sortie en salle le 6 janvier.
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