Quand péplum = pensum.
A Alexandrie, au IVe siècle, une astronome de renom, Hypatie, est prise à partie par les chrétiens. Amenábar, qui avait à ses débuts (Tesis, Ouvre les yeux) une petite singularité, s’est transformé en faiseur international avec ce péplum sophistiqué qui abuse de l’infographie pour figurer les plongées cosmiques de la caméra dans la mêlée terrestre. Esthétiquement, historiquement, ce film espagnol, tourné en anglais et situé en Egypte, est du niveau d’un épisode de la série Rome. Mais il n’en va pas de même pour son idéologie. Si dans son infâme Passion du Christ Mel Gibson chargeait les Juifs de tous les maux, ici Amenábar stigmatise avec la même hargne les chrétiens, présentés comme des intégristes brutaux, hostiles à la science, au paganisme et au judaïsme (il les rend explicitement responsables de l’errance du peuple juif). Un plaidoyer tyrannique pour la tolérance.
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Sortie en salle le 6 janvier.
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