Cette semaine à l’affiche de « Chéri », Michelle Pfeiffer n’a pas toujours su choisir les meilleurs films… Mais elle a aussi côtoyé les plus grands, de Brian de Palma à Stephen Frears en passant par Tim Burton et Martin Scorsese.
1982
Grease 2 de Patricia Birch
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La carrière de Michelle Pfeiffer démarre mal. Après avoir remporté des prix de beauté et joué dans quelques séries, elle tient un des rôles principaux d’un désastre cinématographique, Grease 2. Déjà dans son rôle de « jolie fille à séduire » qui lui collera souvent à la peau, elle est désespérément absente à l’écran et ne possède pas le charisme d’une Olivia Newton-John. Sa froideur se marie mal avec son rôle de lycéenne chef des Pink Lady, fascinée par les motards…. Mais la notoriété du premier volet de Grease offre au film une certaine visibilité et permet à Michelle de se faire connaître.
1984
Scarface de Brian De Palma
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Brian De Palma a été séduit par la belle Michelle Pfeiffer en voyant Grease. Deux ans plus tard, il lui offre alors un rôle bien plus intéressant, aux côtés du grand Al Pacino dans un film qui deviendra culte. A l’époque anorexique et dévastée, Michelle Pfeiffer se sent proche de la droguée Elvira. Rouge à lèvres, cigarette, robe décolletée : son premier rôle de femme fatale lui va mieux que celui de petite lycéenne. Sa prestation lui vaut la reconnaissance du métier et elle commencera à tourner avec des réalisateurs renommés.
1985
Ladyhawke, la femme de la nuit de Richard Donner
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Les cheveux courts, des habits sombres, Michelle perd de son glamour et se transforme en faucon. Plutôt à l’aise mais pas exceptionnelle, l’actrice s’attaque pour la première fois au fantastique et s’y plait : elle continuera dans cette veine deux ans plus tard, en campant l’une des trois sorcières d’Eastwick dans le film de Georges Miller.
1989
Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears
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Michelle rencontre Stephen Frears en 1989. Grâce à son élégance naturelle, son premier rôle en costumes d’époque lui sied bien et elle s’en sort honorablement face à John Malkovich et Glenn Close. En Madame de Tourvel, elle commence à construire ce personnage de femme douce, gentille, généreuse, parfaite petite victime face à la méchanceté ambiante. Un rôle larmoyant, calibré pour remporter un oscar… Mais il lui échappera. Tout comme pour The Fabulous Baker Boys ou Love Field les années suivantes, qui lui vaudront deux autres nominations.
1991
Frankie & Johnny de Garry Marshall
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Sur l’affiche de Frankie & Johnny, on peut lire : « Qui pense que l’amour, c’est comme dans les romans ? ». Pour cette ennuyeuse comédie à l’eau de rose, le réalisateur de Pretty Woman décide de ne pas exploiter à 100% la beauté de Michelle Pfeiffer… Il la dote de cheveux gras, de robes démodées. Mais son interprétation en reste plate. Le film vaut surtout pour ses retrouvailles avec Al Pacino.
1992
Batman, le défi de Tim Burton
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Michelle Pfeiffer retourne au fantastique, mais cette fois dans l’univers magique de Tim Burton. La voilà de nouveau femme fatale, féline dans ses habits de Catwoman. Et – c’est désespérant pour les femmes mortelles – elle reste élégante et belle même en se léchant les avant-bras/pattes. S’éloignant de ses rôles de femme romantique, l’actrice s’amuse et retrouve une belle consistance dans son jeu.
1993
Le Temps de l’innocence de Martin Scorsese
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En pleine période faste, il manquait à Michelle Pfeiffer d’inscrire Scorsese à son tableau de chasse. C’est chose faite avec Le Temps de l’innocence, qui la revoie endosser des robes d’époque. Pour conquérir Daniel Day-Lewis, elle rivalise avec Winona Ryder… et éclipserait presque ces deux acteurs. Elle se sent toujours à l’aise dans l’élégance de ce genre cinématographique.
1996
Esprits rebelles de John N. Smith
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A l’approche de la quarantaine, mariée et maman, l’actrice ne fait qu’enchaîner les navets, comme si le cinéma avait perdu de son attrait. Elle reprend son rôle de femme au grand cœur qui veut sauver le monde cruel dans Esprits rebelles. Mère courage contraste avec la brutalité et la vulgarité de ses élèves et leur fait la leçon de littérature et de morale : « Il n’y a pas de victimes dans cette classe ! ». Lisse, elle est tout de même bien plus convaincante que l’excessive Adjani dans La Journée de la jupe… mais les deux films sont tout autant mauvais et bourrés de clichés.
2002
Sam, je suis Sam de Jessie Nelson
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Face à Sean Penn en déficient mental, Michelle Pfeiffer continue sa traversé du désert et touche carrément le fond. Le niais Sam, je suis Sam n’est même pas du niveau d’un téléfilm et son interprétation de gentille avocate absolument décevante. Ça ne volera pas vraiment plus haut les années suivantes, avec Laurier blanc ou Hairspray … Il faut sauver l’actrice Pfeiffer.
2009
Chéri de Stephen Frears
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C’est Stephen Frears qui vole à sa rescousse, vingt ans après Les Liaisons dangereuses. La cinquantaine a embelli l’actrice et rend son visage plus expressif. Elle perd en froideur, gagne en maturité et retrouve les joies des films en costumes – qui lui réussissent tant. Frears ne réalise malheureusement pas sa meilleure œuvre, mais il offre à Michelle Pfeiffer un rôle qui lui permet de revenir sur le devant de la scène, de la façon la plus autobiographique qu’il soit : à la vie comme à l’écran, en reine de beauté passée, elle n’est pas encore prête à abandonner la gloire.
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