L’histoire d’une fille qui ne sait pas dire non aux hommes. Inégal.
Une jeune femme souffre de ne pas savoir dire non aux hommes. Tiraillé entre plusieurs pistes amoureuses plus foireuses les unes que les autres, Je ne dis pas non est un drôle de film tâtonnant et torturé, qui tente de cultiver un certain art de l’évitement mais ne va pas assez loin dans les sinuosités qu’il esquisse. Il manque à la mise en scène d’Iliana Lolic (actrice vue chez Luc Moullet) cette audace d’équilibriste nécessaire pour allier légèreté et gravité. Si le début du film intrigue par ses dialogues directs, plutôt bien fichus, et la brutalité inconsciente du personnage, incapable d’éprouver des sentiments, sa deuxième partie, axée sur l’émergence d’émotions jusqu’ici retenues, s’avère maladroite et plonge le film dans un pathos pénible, accentué par le jeu affecté de Testud, que l’on a vue plus inspirée.