Biopic plat sur la trajectoire pourtant échevelée de l’interprète voilée de « Dominique, nique, nique ».
Comment filmer la cucuterie ? Soit les célèbres images noir et blanc d’une jeune religieuse entonnant une chanson devenue un tube en 1963, Dominique, au refrain claironnant mâtiné de grivoiserie involontaire (“Dominique, nique, nique”). Comment trouver l’équilibre entre la grâce de ces images et d’une voix à la Shirley Collins, et le comique réel de la scène ? Comment associer l’humour et la délicatesse ? Ni la satire convenue à la Chatiliez, ni l’application respectueuse du biopic ne captent cette formule. Ici, Cécile de France s’émancipe de sa famille, du clergé et des conventions de l’époque avant de connaître le dénuement, trajectoire erratique et violemment contrastée dont le film, trop occupé à illustrer, peine à mettre en valeur les soubresauts. Une autre religieuse festive à la beauté pomme d’api, l’Ingrid Bergman des Cloches de Sainte-Marie de Leo McCarey, revient à la mémoire. Elle relevait, au détour impromptu d’une scène, sa robe pour se lancer dans une danse échevelée, saisie par la joie et dotée de solides mollets, ferveur et comique noués.
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