Une réflexion alambiquée sur la création, livrée au cabotinage sans limite de son acteur principal.
Un dramaturge démiurge, soucieux de créer une œuvre totale, s’enferme dans un entrepôt transformé en gigantesque scène de théâtre et sombre peu à peu dans la folie. Kaufman et Hoffman, véritables Bouvard et Pécuchet de la course aux oscars – l’un dans la catégorie scénariste rococo (Dans la peau de John Malkovich, Eternal Sunshine…), l’autre en tant que performeur pompier (Magnolia, Doutes) –, se réunissent ici pour célébrer le cinéma, le théâtre, la vie, les rêves, la mort, l’amour… Particulièrement éprouvantes, les deux heures de Synecdoche sont un sommet de vacuité, un parangon de cinéma sous cloche qui, sans les bulles d’air d’un Spike Jonze ou de Michel Gondry, finit par étouffer, nous étouffer.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}