Constat correct mais sans relief sur la crise de la cinquantaine chez un écrivain.
Daniel Burman tourne régulièrement des fictions honnêtes sur la classe moyenne en Argentine (souvent situées dans la communauté juive de Buenos Aires, comme dans son meilleur film, Le Fils d’Elias). Dans le cas présent, il traite quasiment – mais sur un mode diamétralement opposé – du même sujet que son compatriote Ariel Rotter dans son récent et plus singulier El Otro : la crise du quadra ou du quinquagénaire, trop bien installé dans la société, qui, à un certain point de saturation, est tenté d’envoyer balader sa vie rangée, d’expérimenter, de divaguer. Ici, le déclic, c’est le départ de ses enfants devenus adultes, qui pousse un écrivain reconnu à fantasmer, à tromper sa femme qui s’éloigne de lui en connaissant un regain d’activité sociale. Rien de très extraordinaire dans tout cela, pas même le personnage imaginaire qui sert de confident à l’écrivain. Déjà vu et sans réelle intensité. Ça reste plaisant, mais toujours un peu tiède. Soigné, sensible, mais pas indispensable.
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