De bons dialogues, mais à part ça…
Avec Parlez-moi de la pluie, Jaoui et Bacri continuent de creuser le même sillon critique en épinglant les codes sociaux, les idées reçues, les apparences trompeuses. On connaît la chanson… Le projet de ce film choral est assez ambitieux, qui vise à aborder des thèmes tels que l’écart entre la théorie et la pratique politique, le racisme, le féminisme, l’héritage familial et le couple. Vite dépassée par les enjeux qu’elle pose, Agnès Jaoui se raccroche désespérément aux dialogues, toujours aussi acérés, au détriment de tout le reste : les personnages, les scènes n’existent ici qu’à travers les enchaînements de bons mots et s’effondrent dès que la partition a été jouée. On se retrouve alors face à une vision du monde des plus restreintes, où les agriculteurs sont vus comme des abrutis libidineux et où le rabibochage amoureux est filmé comme une pub pour le Crédit Agricole… C’est un peu embêtant pour un film censé dénoncer les clichés.
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