Il vit en trouple à Londres, dans le quartier de Hackney.
Une fille, deux garçons. Triangle équilatéral. C’est la formule choisie par Hælos pour reprendre les commandes du vaisseau trip-hop là où Massive Attack et Portishead l’avaient garé à la fin des années 90. De l’héritage laissé par les Bristoliens, Arthur Delaney, Lotti Benardout et Dom Goldsmith ont retenu les principaux enseignements : un spleen vénéneux, une science du rythme et un goût prononcé pour le mélange. A cet ADN, les trois de Hackney ont ajouté une production cosmique.
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Alternant apesanteur et décollage à la verticale, Full Circle est une odyssée électronique qui chavire l’auditeur. Le tout tiré par trois voix, tour à tour vulnérables ou envoûtantes, qui s’entremêlent de façon quasi miraculeuse : “Par chance ou par la force du destin, dès notre première session, on s’est rendu compte que nos voix se mariaient parfaitement”, se souvient Lotti Benardout.
Cette heureuse alchimie transforme les compositions du groupe en psaumes profanes. Si Separate Lives rappelle furieusement l’iconique Unfinished Sympathy de Massive Attack, Pray évoque la soul renouvelée de Jungle (avec qui Arthur Delaney a d’ailleurs travaillé). Le son ici est sculpté en orfèvre, avec un amour maniaque des machines en grande partie dû à Dom Goldsmith :
“Je collectionne des claviers depuis des années. Mais pour ce disque, on a seulement travaillé avec à un SH-101, un vieux Korg et un clavier Fender Rhodes. Ce sont les limites qu’on s’impose qui décuplent la créativité.”
A cela s’ajoutent quelques samples, percussions et basses dodues. Les ingrédients sont basiques mais le nectar, lui, est divin. Le trio l’admet, ce premier album est né dans la douleur : “On voulait vraiment construire un groupe et réussir un disque brave, explique Arthur Delaney. On a de fortes personnalités, alors on s’est beaucoup foutus sur la gueule en studio.” Tel est le prix de la beauté.
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