Un pénible succédané de Shaolin Soccer.
Ingénieusement renommé Shaolin Basket par les distributeurs, Kung Fu Dunk est un pénible succédané de Shaolin Soccer, la petite bombe de Stephen Chow grâce à laquelle le foot nous avait paru, en 2002 et en plein naufrage de l’équipe de France en Corée, un tout petit peu moins ennuyeux. L’effet de lassitude, l’ingénuité désarmante des codes de la comédie sentimentale hongkongaise, la faiblesse des acteurs et l’absence totale de mise en scène – à l’inverse de l’inventivité cartoonesque de Chow – ne suffisent pourtant pas à expliquer l’échec du film. Avant même le tournage du premier plan, quelque chose clochait : contrairement au football, le basket est un sport naturellement acrobatique et le dunk (panier marqué en s’accrochant à l’arceau) n’y est pas l’exception mais la règle, ou du moins le quotidien. Dès lors, kung-fu et fonds verts – le basket est de surcroît l’un des premiers sports à s’y être intéressé, voir Space Jam en 1996 – semblent ici bien superflus et justifient qu’à l’arrivée, de tout cela on s’en foot un peu.
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