Une accumulation de gags prévisibles pour un film de vampires pas très saignant.
Espèce de parodie de parodie de parodie de film de vampires, Les Dents de la nuit est l’aboutissement d’une longue tradition comique américano-française : Marx Brothers, Hellzapoppin, Tex Avery, Mel Brooks, Polanski (Le Bal des vampires), les Nuls, American Pie, les Robins des bois, etc. Mais les deux réalisateurs embauchés pour transposer à l’écran un scénario écrit par d’autres se montrent incapables de filmer platement ce qui demande à l’être. Dans la distribution, chacun joue pour soi, pour le pire. Seuls Sam Karmann, en star de la dentisterie, et Hélène de Fougerolles, en blonde idiote (un rôle ultrastéréoptypé et vieillot auquel elle réussit à redonner vie en lui apportant du charnel et de la sincérité), parviennent à nous arracher un sourire. Seul moyen de rire à cette accumulation pénible de gags prévisibles : ne pas les trouver drôles. Un sacerdoce.