Comédie peu inventive autour de la love story d’un prof de sport et de la mère de l’élève qu’il tyrannise.
Se souvenir de l’épisode magnifique de Freaks and Geeks où le prof de gym tyrannique sortait avec la mère de l’élève traumatisé, pour comprendre où se situe l’échec de Monsieur Woodcock, qui reprend à l’identique ce scénario. Feig et Apatow savaient, par un détail ou une attention particulière à un personnage, lui conférer une folle densité, en faire autre chose qu’un rouage mécanique de gag. Le film de Gillespie ne brillant ni par l’écriture ni par la mise en scène, ne lui reste que le talent d’acteurs attachants mais sous-employés : Billy Bob Thornton prolongeant ici la veine comico-sadique dans laquelle il excelle (voir l’excellent Bad Santa) ; Seann William Scott, jamais lassé d’écumer les séries B depuis American Pie ; Susan Sarandon, enfin, touchante veuve aspirant à la liberté mais brimée par son fils. Il lui suffit ainsi d’un soupir de tristesse en descendant l’escalier dans sa vieille robe de prom queen pour nous émouvoir. Dommage que ça ne dure qu’une scène.
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Jackie Goldberg
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