Des têtes d’affiches enthousiasmantes, un cadre de verdure idyllique, une ambiance très conviviale : la Garden Nef Party 2009, un festival très réussi.
[attachment id=298]Beaucoup de vert, un peu de gris, des jeunes, des vieux, des familles, des bandes de copains, des frimeurs, des babas cool, et surtout des gens souriants…18 000 personnes réunies dans un cadre de verdure magnifique, sous les nuages, mais sans terrifiante tempête. Et puis aussi des grosses têtes d’affiches, des petits groupes, des valeurs sures, un retour au pays, une annulation, des espoirs, des surprises : la Garden Nef Party 2009 fut forte en belles émotions et en bons concerts.
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Vendredi, on prend possession des lieux au son de Ghinzu, qui joue fort son Mirror, Mirror. Il y a des arbres, de la pelouse partout, et une douce pente qui donne sur la Garden Stage, la grande scène. Le coin est idéal : grâce à cette fosse naturelle, chacun peut donc choisir de voir les concerts depuis le premier rang ou bien assis tranquillement dans l’herbe sans en perdre une miette.
Partout des poubelles sélectives, des cendriers, des stands gobelets consignés, échange de gobelets, toilettes sèches. On ne rigole pas avec l’environnement, tout ici est fait pour le préserver et le site est propre, ultra propre même. Les bénévoles de la Brigade verte veillent et ramassent ce qu’ils trouvent. L’ambiance est bon enfant et les spectateurs respectent sagement les consignes sans broncher : après le passage des milliers de festivaliers, la Garden Nef Party restera quasi immaculée, du jamais vu en festival.
A 22h00 commence le set de Blood Red Shoes sur l’autre scène, la Vallette Stage, noire de monde 20 minutes avant le début du concert. Très attendu Blood Red Shoes ? On dirait bien. Beaucoup de fans, souvent très jeunes, sautent et chantent des paroles qu’ils connaissent par cœur. Ce qui les enthousiasme autant : une Laura-Mary Carter super classe qui chante et fait corps avec sa guitare, et Steven Ansell alternant chant et batterie. C’est vrai que c’est chouette. Mais au milieu de ce public de teenagers bondissants, il est facile de se sentir presque vieille.
[attachment id=298]Après avoir croisé les doigts très fort pour ne pas passer le week-end sous la pluie, et après avoir finalement choisi de ne pas emporter de Kway, c’est l’heure de la touche écossaise avec l’arrivée sur scène de Franz Ferdinand. Très fiers de leurs nouvelles machines électroniques, Franz Ferdinand offre un grand show comme ils savent le faire. Le public exulte, danse, crie, chante sur tous les titres, quasiment tous des tubes. Un concert génial, fougueux et efficace. La tête d’affiche du jour remplit parfaitement sa mission.
On se remet lentement de cette heure de danse intense, pendant que résonne The Night Marchers. On croise des copains, on boit un verre sous les arbres, on fait de chouettes rencontres, et on reste un peu pour Vitalic. Il y a de petites lumières alors on s’approche… Intrigué par l’éclairage plus que par le son, on observe un peu et on se laisse hypnotiser par la mise en scène lumineuse et les spots colorés qui fusent de partout… mais un tout petit peu seulement… Demain est un autre jour, et le programme est chargé.
Samedi, retour au pays pour John et Jehn, les angoumoisins exilés à Londres, forcément attendus. Le public est tout acquis à leur cause, et nous aussi -ils sont très bons.
« Tididi dididi ! Tididi dididi ! » The Ting tings enflamme la Garden Nef Party et fait oublier le petit vent frisquet. Vus et revus dans plusieurs festivals depuis l’été dernier, les Tings Tings sont à chaque fois agréables à voir et à entendre : Great DJ, inlassable tube à danser. Quelques instants plus tard, sur la scène suivante, le contraste avec la candeur et la blondeur des Ting Tings est brutal. The Jim Jones Revue est un groupe plus… ombrageux. Jim Jones est tatoué, et aime nous faire à tous de grands doigts d’honneur, entre deux morceaux hystériques et purement Rock’n’roll. Du vrai de vrai, avec des guitares qui hurlent, un piano et une batterie sauvages, déchaînés derrière la voix rocailleuse du chanteur. Bon sang, ça décoiffe.
A peine le concert fini, on entend un murmure, un bruissement, une rumeur. Le bruit qui court est confirmé dans la file d’attente des toilettes. Encore plus triste de l’apprendre ici. Santigold serait aphone, elle ne viendra pas. Grande déception pour tout le monde et suspens quant à la suite du programme.
C’est Mix Master Mike & Rahzel qui remplacent Santi White. Le multiple champion du monde de turntablism, DJ officiel des Beasties Boys, avec le roi du Human Beat Box, officiant au sein des Roots, c’est alléchant, et je ne serais pas déçue. Rahzel ouvre le bal avec le tube qui l’a fait connaître, If Your Mother Only Knew, sur lequel il chante et fait également les instruments. La chanson (un peu à la Boys II Men) relève de l’exploit humain. A voir au moins une fois.
[attachment id=298]TV On The Radio prend le relais. Le quintet de Brooklyn est très en forme, emballe et enthousiasme le public d’Angoulême. Le moment tant attendu par les milliers de personnes agglutinées devant la scène arrive enfin : Beth Ditto apparaît sur scène, en robe à fleur rouge et blanche, plus-moulante-que-ça-tu-meurs. En incroyable bête de scène, elle offre un show survitaminé, avec Standing in the way of control, durant lequel le public exulte, où en reprenant Psycho Killer des Talkin Heads, très réussi.
Le festival touche à sa fin, on change ses derniers tickets pour s’offrir de fabuleuses fouées aux grillons charentais, on jette un coup d’œil au décor qui nous entoure, et on rentre chez soi, tout sourire.
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