Mélo édifiant, valant pour sa rencontre entre les sexy Jonathan Rhys-Meyers et Chow Yun-Fat.
Professionnellement troussé par un ancien monteur de Peckinpah, sans temps mort mais sans éclat, Les Orphelins de Huang Shi renvoie à un genre hollywoodien : le mélo rétro interracial, avec protagoniste asiatique comme enjeu du désir. Dans La Grande Muraille de Capra, le glamour était bien sûr du côté de Barbara Stanwyck. Ici, il se déplace sur les hommes, deux icônes sexy, chacun dans son genre : l’ex-empereur du cool taciturne hong-kongais Chow Yun-Fat et le pâtre grec Rhys-Meyers, presque déplacé avec ses poses de mannequin boudeur et inquiet.
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Leur rencontre, leur jeu en miroir (petits yeux et bouche sensuelle) sont le principal intérêt de ce film édifiant, forcément tiré d’une histoire vraie – un journaliste anglais se retrouve à la tête d’un orphelinat chinois pendant la guerre sino-japonaise. Mais même sous les bonnes intentions (sauvons les enfants), le progressisme se heurte aux marivaudages entre Chinois et Anglo-Saxons, faussement tortueux et même plus limités que dans Le Lys brisé de D.W. Griffith… il y a quatre-vingt dix ans.
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