Beau film, presque trop beau, sur la vie d’une citadine retirée sur une plage déserte.
Azul, citadine bourgeoise, s’est réfugiée après la mort de son mari et de son fils dans une cabane isolée sur une plage… Il y a une forte tendance au naturalisme dans le nouveau cinéma argentin. Naturalisme au sens littéraire, description crue de la vie des gens modestes ; naturalisme au sens littéral, qui se traduit par une obsession pour la nature sauvage. Ici, le scénario est assez proche dans ses grandes lignes de celui du récent Nacido y criado de Pablo Trapero, où un homme quitte la civilisation après un grave accident d’auto ayant touché sa famille. Mais La Marea, plus contemplatif, a tendance à friser l’abstraction. S’il n’y avait quelques épisodes un peu réalistes, comme celui du chien emmené chez le vétérinaire, on pourrait trouver que cette manière de filmer la mer, le sable, les dunes qui entourent la maison est trop picturale pour être honnête. Mais le film n’idéalise pas trop ses péripéties. Il se maintient habilement sur le fil du rasoir, entre contemplation et humanité.
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