Portrait d’un bandit romantique par, justement, un Robin des Bois. Mais le film rate son sujet faute de le prendre au sérieux.
En racontant l’histoire d’Albert Spaggiari, auteur du “casse du siècle” à Nice en 1977, Jean-Paul Rouve tenait un beau sujet : le bandit romantique, le loser grand seigneur, le malfrat se rêvant pop-star, quelque part entre Cyrano et Arsène Lupin – un personnage “bien de chez nous”, en somme.
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Mais la fascination qu’exerce le brigand en cavale sur un reporter venu l’interviewer tourne malheureusement à vide, faute d’incarnation et, surtout, faute d’ancrage à un genre ou un territoire propre. Ni polar, ni comédie, le film ne trouve jamais le bon ton, condamné à se perdre dans les décors étriqués d’un hypothétique pays d’Amérique latine imaginé pour l’occasion. A force de décalages forcés et de recherche vaine d’une patine rétro, Sans arme… atterrit dans un no film’s land, rejoignant la triste litanie des films de gangster ratés mais “bien de chez nous” (Le Dernier Gang, Le Deuxième Souffle…).
Antoine Hégault
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