Un musical hip-hop hédoniste brillamment chorégraphié, avec Timbaland et Missy Elliott en BO.
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La première scène de Sexy Dance 2 est stupéfiante, en plus d’être très belle. Rejouant le trauma de l’infiltration terroriste (personnages masqués au milieu de la foule), elle en déplace la portée par une affirmation hédoniste : it’s all about dance. Croyant faire face à de dangereux perturbateurs, les citoyens gris du métro de Baltimore ne peuvent que constater, hébétés, le pacifisme du crew hip-hop venus seulement tester sa chorégraphie in vivo. Les temps ont changé : en 1980, Les Guerriers de la nuit de Walter Hill plantaient leurs crans d’arrêt dans les flancs d’une société malade ; aujourd’hui, la sexy danseuse (excellente Briana Evigan) n’a qu’une idée en tête : réussir à l’école et s’intégrer à la société. Simulacre d’apaisement destiné à détourner l’attention ? Nul doute que The Wire (la grande série sur Baltimore) est autrement plus acerbe et réaliste que cette production Disney où les problèmes raciaux et sociaux sont édulcorés, sans toutefois être évacués. Son apolitisme n’enlève cependant rien au charme de ce film indolent, dont la BO booty de Timbaland et Missy Elliott (entre autres) ravira les amateurs.
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