L’ultime film d’Aldrich, où il regarde enfin les femmes.
Le dernier film d’un cinéaste avant sa mort est un genre en soi.
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Deux filles au tapis est un testament bien plus qu’honorable dans la filmographie masculine et butée de Robert Aldrich (En quatrième vitesse), décédé en 1983. Que ce soit dans Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? ou le génial Démon des femmes, le cinéaste n’a jamais été tendre avec l’autre sexe. D’où la surprise de ce baroud, où deux catcheuses multiplient les matches de seconde zone avant d’atteindre la gloire.
Cela pourrait ressembler à un mix de Drôles de dames (pour les brushings) et Rocky (pour Burt Young, le beauf de Stallone dans les Rocky, à bon contre-emploi ici en petite frappe). Les combats sont cadrés large ou en plongée pour apprécier le sport sans fioritures. Et ne pas cacher le public macho et gueulard.
Comment garder la tête haute pour ces amazones, c’est ce qui intéresse Aldrich, attentif à la sueur comme aux cœurs lorsqu’il décline le film en road-movie nonchalant. Il y a surtout le charmant trio formé par les belles et leur impresario – Peter Falk au top de son charisme fripé. Son œil tordu, narquois mais tendre, est celui d’Aldrich sur le ring, qu’il embrasse bien comme il faut.
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