Le vétéran suédois revient avec un nouveau groupe et un album trippant.
En trente années d’une carrière tumultueuse au strict service du rock’n’roll, Ebbot Lundberg aurait largement pu faire le tour du garage rock, se lasser des saintes écritures sixties. Avec Union Carbide Productions puis The Soundtrack Of Our Lives, le druide avait ainsi exploré jusqu’à l’obsession toutes les musiques qui faisaient alors du bruit et de la chimie, du garage au psychédélisme. Il lui restait visiblement des chapitres entiers de cette décennie de toutes les expérimentations à examiner avec son soin maniaque mais aussi sa malice, sa tendresse.
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Accompagné de gommeux parfaits, il campe ici en plein Summer of Love, parfaitement installé entre les feux de camp hippies/dandys de la sunshine pop et les insurrections acides des furibonds de l’écurie Nuggets – à la Love. Ebbot étant un tel expert de ces sons en volutes et explosions colorées qu’on ne mesure plus ici ce qui relève de la reprise et de l’original, de l’inspiration et de la contrefaçon. Mais on ressort tellement ravi, enchanté, halluciné de ce trip qu’on ne pose aucune question.
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