Un documentaire aussi luxueux que biscornu.
Documentaire à gros budget : Kossakovski sillonne le monde, tissant deux par deux des séquences tournées en des points diamétralement opposés de la planète (comme Hawaï et le Botswana).
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Non content de filmer luxueusement des paysages et ceux qui y évoluent (par exemple deux frères gardant un rudimentaire pont à péage en Argentine), le cinéaste s’évertue à traduire la notion de haut et de bas en faisant pivoter sa caméra à l’envers lorsqu’il change de latitude. Il incruste même certains plans tête-bêche.
Les antipodes ne sont qu’une idée abstraite, mais Kossakovski s’enferre dans sa monomanie, allant jusqu’à intervertir les musiques typiques de deux pays filmés. Cette obsession formaliste gâche le plaisir du réel. Pourquoi ne pas assumer l’aléatoire ?
Il y a de meilleurs documentaires brassant des images du monde entier, qui n’ont cure de faire ressentir la topographie terrestre par des trucs.
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