Un mélo lourdaud sur l’initiation sexuelle d’un handicapé.
Un poète handicapé, 38 ans et toujours puceau, engage une “thérapeute sexuelle” (Helen Hunt, et son éternel joli pincement de lèvres breveté, entre sourire et moue) pour sauter le pas en six sessions maximum.
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Cette adaptation d’un fait réel interroge la marchandisation de l’intimité ou se demande comment mettre en scène le sexe quand le personnage, entièrement paralysé à partir du cou, est réduit par le cadre à une tête parlante, en pied de nez à la grammaire du porno.
Mais dans ce film emballé en produit Sundance agréable, l’audace est forcément dosée en demi-mesures : pour une Hunt nue, on s’inflige un prêtre sympa chargé de déculpabiliser notre poète traumatisé par son éducation catho.
Et lorsque The Sessions opte pour les grosses ficelles du mélo, la complexité du sujet, peu vu au cinéma, passe à la trappe. Le gag récurrent de l’éjaculation précoce y devient la signature du film, trop rapide, trop effleuré.
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