Thriller en toc.
[En vidéo: Dujardin peut-il jouer un autre espion qu’OSS 117?]
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Une histoire d’amour compliquée, voire impossible, entre deux agents secrets enquêtant sur un milliardaire russe chelou basé à Monaco. Si cette intrigue vous fait penser aux Enchaînés ou à L’Étau, vous avez raison : Möbius a la couleur d’un Hitch, l’aspect d’un Hitch mais ce n’est pas un Hitch. C’est du Hitchcock Canada Dry et, du maître anglo-hollywoodien, Éric Rochant ne retient que les signes extérieurs : conflit mission-romance, séduction des acteurs, méchant suave…
Mais une fois que la situation est installée, elle n’évolue plus significativement, et Möbius ressemble à un film d’espionnage lambda des années 70, correctement fabriqué mais sans personnalité. Si Tim Roth compose un oligarque convaincant (il ressemble au propriétaire milliardaire russe de Chelsea, Roman Abramovitch), si Cécile de France s’en tire avec les honneurs, le choix de Jean Dujardin est plus risqué : l’acteur n’est pas mauvais mais, dans le rôle d’un espion, on ne peut s’empêcher d’y voir OSS 117 en filigrane.
Rochant montre qu’il n’a rien perdu de son savoir-faire de réalisateur mais, depuis l’excellent Les Patriotes, on désespère qu’il nourrisse cette compétence d’un matériau consistant.
Serge Kaganski
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