Retour majuscule d’un repère de la scène rennaise.
Plus grand mort que vivant, en particulier grâce à une reprise en 1992 par Noir Désir de l’hymne Johnny colère (ici revisité), le groupe rennais, malgré sa capacité à fasciner les audiences, ne résista pas à un premier album raté. Trente ans plus tard, ce deuxième disque de cofondateurs de Marquis De Sade offre certains indices qui pourraient laisser accroire à une aimable réunion de vétérans (Daho produit Les Années Reagan et offre son appui fraternel aux retrouvailles, Jean-Louis Piérot des Valentins s’attèle au mixage et Dominic Sonic assure quelques parties de guitare).
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Les Nus (appellation empruntée aux Nus et les morts de Norman Mailer) balaient ces minauderies dans un irrépressible élan de lyrisme. Et l’on se retrouve de nouveau saisi par ce rock épique sans emphase, ces textes riches de connotations littéraires mais sans affèterie, et le chant imprécateur de Christian Dargelos. Entre guitares cisaillantes et flonflons des claviers, au service d’un théâtre du binaire, comme une évidence renouvelée.
Concert le 14 mai à Saint Brieuc (Festival Art Rock)
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