Adaptation littérale et trop littéraire du Goncourt 2008 par son auteur.
Adaptant ici son propre roman, Atiq Rahimi raconte en images le monologue intérieur d’une jeune mère de famille afghane face à son mari plongé dans le coma par une blessure infligée par des talibans.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Il prolonge ainsi sa dénonciation d’une conception rigoriste de l’islam, quand la religion est érigée en système politico-social oppresseur et hypocrite réglementant tous les aspects de la vie, écrasant principalement les femmes.
Les intentions et le positionnement politique de Rahimi sont incontestables, son film offre un aperçu saisissant de la vie afghane en temps de guerre et sous ordre talib, sa facture visuelle est superbe, mais le système personnage unique-voix intérieure peine à convaincre.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le film prend vraiment vie quand la jeune femme interagit avec d’autres personnages. Démonstration par l’absurde que la voix intérieure est un procédé littéraire qui convient parfaitement au roman mais qu’il faut utiliser avec précaution au cinéma.
{"type":"Banniere-Basse"}