Comme à son habitude, le Britannique trouve son inspiration dans la dépression.
Le septième album du leader de Third Eye Foundation, jadis petit prince de l’electro, s’articule autour de cinq longues chansons (et un prologue) parmi les plus dépouillées jamais composées par l’homme de Bristol. Exclusivement acoustique, ce disque en mineur, annonciateur de tempête, s’articule autour des arpèges des guitares, d’un piano lointain, d’une clarinette en contrepoint mélodique et d’un quatuor à cordes, pour une musique non dénuée de souffle mais totalement hiératique et décharnée.
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Ce qui implique, face à pareille esthétique du dénuement, une attention presque militante de l’auditeur, même si certaines inflexions vocales renvoient délibérément à Leonard Cohen. Evoquant la religion (et les dommages qu’elle cause) ou les amours sans espoir, Elliott laisse entrapercevoir les charmes discrets d’un ciel d’orage, et enregistre donc toujours le même disque, toujours très légèrement différent, pour peut-être, au mitan de cette musique sombre et suspendue, convenir qu’après la pluie vient le beau temps. Chiche.
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