Un premier film choral ambitieux mais trop affecté.
Pour son premier film, Benjamin de Lajarte ne s’est épargné aucun piège, ni le titre pompeux (Les Jeux des nuages et de la pluie), ni le récit polyphonique ou le casting polyglotte (Alain Chamfort, Hiam Abbass, Simon Yam, tous en léger régime de cabotinage). Autour de six protagonistes (un magicien, un businessman chinois, un détective privé américain…) et autant d’histoires entremêlées, il brode une love story sur fond de mondialisation qui intrigue d’abord par sa manière d’épouser la forme chorale dans un dénuement presque expérimental : chaque couple correspond ici à un lieu et à une géographie bien définis, des petits théâtres clos dont on va suivre la contamination les uns par les autres.
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Mais c’est justement lorsqu’il réunit ces différentes trajectoires que le film paraît trop affecté, figé dans son maniérisme clinquant et les innombrables détours de son scénario, où le langage économique se confond parfois avec le discours amoureux. Une belle idée, parmi d’autres – embrouillées superficiellement dans ce petit précis lelouchien de hasards et de coïn
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