Les amours d’un ado pour son beau voisin. Un film d’apprentissage vif et singulier.
C’est un film curieux. On se croirait aux États-Unis ou en Irlande dans les années 50, mais tous les personnages parlent le flamand. Ça fait un drôle d’effet et constitue la première singularité du film de Bavo Defurne, qui confirme – s’il en était besoin – que la Belgique est une contrée plus à l’ouest que ce qu’on croit (souvenez-vous du road-movie de Bouli Lanners, Eldorado).
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On songe aussi aux BD de Max Cabanes, qui décrit un Sud-Ouest prolétaire proche de celui de Jean Eustache avec un regard américain aux couleurs vives.
Le jeune Pim est un rêveur. Il vit seul avec sa mère, une ancienne reine de beauté aujourd’hui chanteuse dans les bistroquets et qui accumule les amants de passage et les kilos en trop.
Pim aime bien se mettre tout nu et se déguiser en reine de beauté. Il tombe amoureux de son meilleur ami, le beau Gino, le fils des voisins. Ils couchent ensemble, c’est le bonheur.
Mais voilà, Gino va bientôt s’acheter une mobylette et tomber amoureux d’une fille. Ce qui n’était qu’une étape dans la sexualité du grand brun était du sérieux pour Pim.
Film tendre et cruel, aux personnages secondaires typés, attendrissants et forts (notamment celui de la mère dépressive de Gino), Sur le chemin des dunes est un film curieux, qu’il faudrait peut-être montrer aux adolescents, à la fois pour qu’ils ne se fassent pas trop d’illusions et pour qu’ils n’en revendiquent pas moins leur sexualité, quelle qu’elle soit.
C’est ce qu’on appelle un joli film, un film avec de bonnes intentions qui aide à comprendre un peu mieux les autres : c’est déjà pas mal.
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