Premier long métrage sur une relation ambiguë père-fille.
Normalement, un papa doit savoir prendre ses distances avec sa fille quand elle devient une femme.
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Car “des questions de culture et de législature décidèrent en leur temps qu’on ne mariait pas les filles avec leur papa”, comme le chantait la Fée des Lilas (Delphine Seyrig) dans Peau d’âne de Jacques Demy. C’est sûr.
Mais Hugo (Olivier Rabourdin) vit seul avec Lucie (Pauline Etienne) dans leur pépinière isolée et se laisse un peu aller, sans doute aussi parce que Sonia (Florence Thomassin), la mère de Lucie, est partie avec un autre – peut-être un berger, comme dans La Femme du boulanger.
Pourtant, quand Sonia revient, Hugo ne lui fait pas du tout le coup de la Pomponnette. Tout va dégénérer. Mais la crise qui s’ensuivra n’aura pas que des effets néfastes.
Paradis perdu est un premier film incertain, un peu scolaire, pourvu parfois de qualités graphiques manifestes. Mais trop de petites scories, d’intentions visibles et de non-dits gros comme une maison, de péchés de jeunesse (notamment un attachement trop fort à des détails du récit dont tout le monde se moque), de fautes de direction d’acteurs (Florence Thomassin en fait des tonnes), empêchent hélas qu’on se laisse totalement envoûter par lui.
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