Code inconnu D’abord, respect pour Haneke, cinéaste dont certains films nous avaient marqués malgré leur bressonisme un peu rigide, artiste engagé dont la figure prend une acuité encore plus nette dans le contexte politique de son pays, l’Autriche. Cela dit et acquis, Code inconnu ressemble plus à une installation conceptuelle doublée d’une austère leçon de […]
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
D’abord, respect pour Haneke, cinéaste dont certains films nous avaient marqués malgré leur bressonisme un peu rigide, artiste engagé dont la figure prend une acuité encore plus nette dans le contexte politique de son pays, l’Autriche. Cela dit et acquis, Code inconnu ressemble plus à une installation conceptuelle doublée d’une austère leçon de morale qu’à un objet de cinéma.
A l’instar du récent Chansons du deuxième étage de Roy Andersson, Haneke structure son projet en scènes/blocs, longs plans-séquences majoritairement fixes, maniaquement composés, séparés par des fondus au noir. Cette structure répétitive entraîne rapidement ses corrolaires obligés : pré-visibilité, absence de mystère, déterminisme suffocant.
Pas d’air, pas de béance, dans ce froid déroulé programmatique et théorique. Face à un tel bulldozer esthétique et politique, le spectateur est plus aplati que questionné, tel un élève injustement pointé du doigt par un professeur d’instruction civique sévère qui défonce des portes déjà largement ouvertes. Haneke est une personne ouverte, placide avec qui il est intéressant et agréable de discuter. Ce film ne lui ressemble pas.
{"type":"Banniere-Basse"}