Mélancolie et mélodie font la ronde dans ces pop-songs californiennes.
Le nom est tout moche, il semble avoir été créé par un générateur automatique de patronymes pour groupes flous destinés à Pitchfork. La pochette est toute laide, vague et rêvasseuse comme celles de milliers d’albums de pop délavée, désincarnée, sortis avec des étiquettes biodégradables, parfois en deux semaines – la dream-pop, ce genre de sobriquets pour collection “Martine chez le disquaire indé”. Mais tout cela n’est que piètres détails face, par exemple, à Nothing at All, Total Zombie ou Gone, des chansons chargées en merveilles, qui donnent furieusement envie de taper du pied en chaussettes, dans la mousse.
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Comme Her’s à Liverpool, le Californien Day Wave joue avec ferveur et peut-être même naïveté, voire ignorance, une musique nettement plus vieille que lui. Avec un sens aigu du tandem – gagnant mais pas gnangnan – mélancolie/mélodie, il perpétue la pop éternellement adolescente de quelques labels de guitares en tricot des eighties, comme Sarah Records. Ces chansons allient donc la rigueur martiale de New Order au romantisme des Pastels, ce qui resssemble logiquement fort aux Drums et à The Wake. Une histoire de fureur et de fourrure, dans lesquelles il fait bon s’abandonner, se blottir.
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