Ce Canadien de Montréal fait dans l’abstraction. Il faudra réapprendre à danser sur cette musique de l’épure, avec un premier album à télécharger ici.
En japonais, l’ango désigne une période de l’apprentissage du zen, branche du bouddhisme : environ cent jours durant lesquels l’étudiant se plonge dans le travail et la méditation. Voilà, tout est dit ou presque sur ce Canadien basé à Montréal, Andrew Gordon Macpherson pour l’état civil. Musique de l’épure donc, pop de la limpidité, r’n’b neigeux, house vaporeuse : les idées ne manqueront pas pour qualifier ces sons hybrides et downtempo, dont ont retrouve l’essence sur le single True Blue, chanson d’amour synesthète produite par Jacques Greene.
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Egalement basé à Montréal, Jacques Greene est actuellement un des jolis symptômes d’un certain mouvement de la house-music, n’arrivant plus tout à fait à échapper au spectre de la pop. Comme avec Julio Bashmore et surtout Disclosure, le purisme d’un public restreint semble se diluer dans une vision plus souple de la dance-music. Celle-ci se résume ainsi souvent au mouvement léger d’une nuque, à la fermeture lente des paupières, au dessin tranquille d’un vague sourire : on se laisse porter par la chaleur d’un style nouveau – un peu comme si on dansait dans l’espace, en apesanteur.
Ango n’est donc souvent qu’à deux doigts de la vraie danse, de la transe. Mais souvent aussi, c’est vers la pop délavée de Washed Out et le r’n’b ambient d’Autre Ne Veut qu’on le retrouve. Le résultat de l’équation est le suivant : Ango ressemble à How To Dress Well, avec qui Jacques Greene, récemment, a également collaboré. La boucle est bouclée, il ne reste plus qu’à se préparer à voir se multiplier ces artistes tournés vers l’avenir, inventant de nouvelles choses dans un mouvement d’une étonnante cohérence. Epuration des sons et danse de la lenteur seront les exercices du jour, à pratiquer sur le premier album d’Ango : Serpentine est en téléchargement libre juste ici, sous ce lien.
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