Psychodrame alambiqué sur l’amour-haine entre une mère et son fils.
On hésite à invoquer les mânes truffaldiens à propos de la médiocrité congénitale du cinéma anglais, car on n’aime guère généraliser et condamner d’office nos amis britons à qui il arrive parfois de faire de bons films.
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Mais devant le mix de prétention et d’ennui dégagé par We Need to Talk about Kevin, force est d’admettre que la vieille formule polémique de Truffaut reprend de la pertinence.
Pourtant, la monstruosité d’un ado, le complexe de culpabilité d’une mère, l’amour-haine farouche entre une femme et sa progéniture peuvent être des pistes à fiction fécondes.
Mais Lynne Ramsay complique et alourdit tout avec une construction inutilement tarabiscotée (flash-backs, images mentales…), des cadrages alambiqués en veux-tu, en voilà, des performances d’acteurs outrées et de la symbolique à mille tonnes (Tilda mange des œufs et recrache les bouts de coquille avec force gros plans, bonjour la subtilité !).
On ressort de cette purge arty-farty avec une seule idée en tête : we need to forget about Kevin.
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