La socialisation d’une sauvageonne qui découvre Mozart sur Youtube. Moins édifiant que son pitch.
Une jeune fille paumée, sauvageonne, découvre un beau jour le Requiem de Mozart sur YouTube, s’entiche de musique classique, hante l’opéra municipal, y trouve un travail et un chef d’orchestre comme pygmalion.
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C’est certes beaucoup pour un seul film, mais Pure arrive constamment à faire passer la pilule d’un pitch aussi édifiant que, au hasard, le terrifiant La Musique de mon cœur de Wes Craven (où Meryl Streep disciplinait la racaille avec des leçons de violon).
La musique n’y adoucit pas toujours les mœurs car, heureusement, le film ne cherche pas à dompter l’énergie brouillonne de son héroïne, ni à édulcorer l’opéra comme marais d’intrigues.
La réalisation sagement dépressive enchâsse dans un même glacis banlieue anxiogène et opéra trop clinique pour être honnête, mais Pure repose avant tout sur son actrice principale et révélation, Alicia Vikander.
Elle excelle en enfant sauvage, grands yeux ouverts sur le monde ou bête traquée toutes griffes dehors. Sur son visage exotique passent idéalement toutes les humeurs et gammes du film : mélo, initiation, revanche sociale et traité d’hypocrisie bourgeoise. Pour reprendre le titre d’un film de Catherine Breillat, elle y est “sale comme un ange”.
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