Friand de psychotropes et de popotins, le papa d’Awful Records déballe son rap dévergondé.
Father est un peu le Tyler, The Creator d’Atlanta. Comme le Californien du collectif Odd Future, ce chantre du DIY (production, rap, clips, visuels) a su agréger autour de sa structure indé Awful Records une douzaine d’allumé(e)s notoires, dont la moitié figure sur I’m a Piece of Shit. Derrière ce titre à l’autodérision bukowskienne, on découvre le savoureux journal d’un jeune dégueulasse de 25 ans. Son obsession ? S’envoyer en l’air, si possible en étant high, sous codéine, amphètes ou médocs type Xanax et Percocet – Father ne s’est pas inscrit en fac de pharmacie pour rien.
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Le natif du Mississippi a ensuite bifurqué vers les arts graphiques, pour atterrir dans le hip-hop. Un peu par accident. Ses synthés rachitiques post-Neptunes, propices à des lyrics licencieuses et no future de nerd biberonné à Kelis et au punk, il les concocte en autodidacte. Ou presque : ses collègues de Horrible, qui squattent son home-studio les trois-quarts du temps, l’ont d’abord aidé à bidouiller des beats, tandis qu’il leur donnait un coup de main pour les vidéos. Le tout entre deux joints. En bon père de famille.
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