Aujourd’hui, c’est la fête du travail. Pour bien profiter de ce jour férié, petite sélection de chillwave, de chillstep, de rap et de pop feignasses : 10 chansons en images, pour se détendre en musique.
Washed Out // Feel It All Around
Depuis quelques années, on a pris l’habitude de croiser le terme « chillwave » (traduisible aux alentours de la « vague de détente ») pour désigner un courant basé sur l’épuration des sons, des voix qui planent et des ambiances souvent au ralenti. Issu notamment du shoegaze, de l’ambient et de l’electro minimale, cette pop délavée a le vent en poupe. Ernest Greene, alias le bien nommé Washed Out, est un des principaux représentants de ce genre faisant déjà des petits, comme on le verra plus bas.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Einleit // Air
Avec des artistes comme Washed Out donc, mais aussi Memoryhouse, Porcelain Raft, Toro y Moi ou récemment Puro Instinct, la chillwave fait tranquillement sa route dans le monde anglo-saxon. En France, on importe à notre rythme : on découvrait il y a peu le tout premier single des jeunes parisiens de Einleit. Et on ne va pas jouer aux devinettes : il s’appelle très logiquement Air, et c’est une énorme bouffée d’oxygène.
Young Magic // Sparkly
Personne ne jouera la surprise en apprenant que la chillwave est directement liée à une certaine idée du psychédélisme. Drogue ou pas drogue, cet état de détachement de soi produit des sons libérés des règles musicales et des limites sensorielles : le tribal Sparkly, de ces Américains de Brooklyn, est une expérience où, comme dans son clip, il faudra plonger pour espérer atteindre les nuages. On commence à se détendre ?
How To Dress Well // Cold Nites
Les genres musicaux n’ont de cesse de muter, de s’assembler, de se diluer les uns dans les autres pour toujours plus de découvertes. Quand la chillwave, dans ce qu’elle a de pop et d’ambient, rencontre l’héritage du blues et de la soul, ça donne un r’n’b futuriste fait de vent et de poussière : comme son compatriote Autre Ne Veut, l’Américain Tom Krell, ou How To Dress Well, contribue à inventer de nouvelles choses.
Kid Cudi // Marijuana
A défaut de respecter la loi, Kid Cudi a le mérite d’assumer tranquillement les influences psychotropes de sa musique. Et s’il y avait de la chillwave dans ce hip-hop au ralenti, ce refrain génial perdu dans la fumée, ce sentiment d’apesanteur qu’on retrouve dans le Marijuana de l’Américain ? On ne jouera pas les prosélytes, mais on est accro à ce morceau de Kid Cudi.
Cashmere Cat // Mirror Maru
Et quand la chillwave rencontre le dubstep, à l’exact opposé de la délicatesse, ça donne quoi ? Quelque chose que certains nomment – suspense – le chillstep. Eh oui. Mélange de beats cassés, de saccades rythmiques et de vagues délicates de sons chauds, le chillstep est, après le brostep et le 2-step, le petit dernier des genres en escaliers, et Cashmere Cat un Norvégien qui s‘empresse de les monter.
James Blake // Overgrown
On s’est retenu jusqu’à présent de mentionner l’Anglais James Blake : ce serait bête de l’enfermer dans les carcans d’un style trop défini, lui qui n’inspire que la fuite et la libération. Mais il y a une belle dose de chill ombrageux dans le songwriting electro de ce crooner à la voix blessée, et on ne saurait imaginer une journée de détente sans ses instants de James Blake.
Animal Collective // Bluish
Un peu de la même façon, on ne peut pas vraiment réduire les New-Yorkais d’Animal Collective à un genre en particulier. Mais on peut réécouter ce Bluish au milieu de sa playlist pour chiller : avec ses tendances bruitistes, ses influences tirées de la nature et donc de ce petit côté musique de relaxation (pour club de yoga chic), cette pépite de pop illuminée émerveillera les esprits les plus préoccupés.
Set & Match // Sunset
De le ce côté-ci de la mer, le chill peut aussi n’être qu’une idée. Dans l’excellent premier single du trio Montpelliérain Set & Match, on apprend que « le chill est un genre de sieste », avant qu’ils ne réclament tout simplement : « Laissez-nous au calme / Laissez-nous chiller / Juste un bout de plage / Un besoin de s’exiler. » Dans le clip : de la fumée, de jolies filles, une piscine, tout ça, tout ça.
Katerine // La Banane
On finira avec celui qui incarne sans doute le mieux la détente et parle le plus efficacement de la fête du travail : sous couvert de potacherie, Katerine et sa Banane signent un brûlot branleur au gentil goût de doux scandale. « Non, je ne veux plus jamais travailler / Plutôt crever / Laissez-moi manger ma banane tout nu sur la plage. » Bah voilà, tout est finalement dit.
http://www.dailymotion.com/video/xe384z
{"type":"Banniere-Basse"}