La jeunesse iranienne se réfugie dans la drogue. Tendu et âpre.
Sortant tard en France, Mainline reste un bon complément “drogues” au rock’n’roll Chats persans, pour affiner le portrait d’une jeunesse iranienne aux mêmes aspirations que celle de l’Occident.
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L’originalité ici est de transposer le film de désintoxication dans un pays propice aux clichés – oui, leur classe moyenne a aussi ses drogués. Une mère embarque sa fille toxico pour un éprouvant voyage en auto vers une clinique, en vue d’une cure. Il s’agit d’abord de sauver les apparences car le fiancé de la jeune femme, parti au Canada, revient pour lui proposer le mariage.
Le pitch un peu tendancieux de Mainline est transcendé par la force de sa facture : les deux réalisateurs viennent du documentaire et ont le flair pour s’approprier Téhéran à la fois comme toile de fond – littérale, comme dans cette scène de danse avec vue sur la ville – et entité vivante.
Le voyage à deux évite la virée à la Kiarostami (femmes + voiture), pour évoquer un chemin de croix parfois borderline (vertu et défaut du jeu improvisé des actrices) dans le déchirement mère-fille, mais aux dilemmes intéressants reflétant l’Iran : l’impuissance des parents face la soif d’échappatoires de leurs enfants.
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