La styliste bien née devient chanteuse – et ce n’est pas un caprice.
Puisque c’est demandé poliment, on répond : son nom se prononce “maille laine”. Suivant votre âge, vous connaissez plutôt son père, le graphiste Kiki Picasso (du collectif Bazooka), ou son frère, Kim Chapiron, réalisateur (du collectif Kourtrajmé). Ou vous la connaissez déjà : dans la mode ou au cinéma.
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Dans le film Sheitan, de son frère, elle susurrait le terrible Gentiment je t’immole. Aujourd’hui, elle met le feu.
Son premier album aurait pu être celui d’un été survolé de nuages roses, mais il sortira fin août : jusque dans le calendrier, Mai Lan fait les choses à l’envers. Car son album, lui, joue aussi cul par-dessus tête, donne le tournis à la pop, des délires doux au hip-hop, des chaleurs à la new-wave, des orgasmes au psychédélisme – et beaucoup de fatigue aux langues, qui se mélangent pour un joyeux et passionné french kiss.
Mai Lan est une fille de bonne famille : la sienne évoque l’excentricité des dynasties de Wes Anderson, l’étrangeté des tribus de Tim Burton. La réalité pourra toujours les attendre, elle et son drôle de folklore.
JD Beauvallet
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