Biopic sans fumée ni vertige sur le roi de la défonce Howard Marks.
A l’origine du produit manufacturé Mr Nice, il y a un revenant. Un ancien espoir de l’horreur des années 90, Bernard Rose, auteur d’une des meilleures adaptations du romancier Clive Barker (Candyman), reconverti rapidement dans l’académisme un peu honteux (Anna Karénine avec Sophie Marceau).
Après plus d’une décennie de silence, il tenait a priori le sujet du retour, en l’occurrence un personnage : Howard Marks (Mr Nice, donc), un dealer dandy passé des bancs de la faculté d’Oxford au trône du plus important contrebandier de haschich dans les années 70-80.
Las, Bernard Rose applique la petite formule consacrée du biopic indolent : un peu de mythologie romantique, un peu de culpabilité du héros en coulisse, et pas beaucoup de cinéma.
Romain Blondeau
Lire le portrait d’Howard Marks p. 56