Lundi, l’homme d’affaires Stéphane Courbit a été placé en garde à vue dans le cadre de l’affaire Bettencourt, en même temps que l’ex-mandataire et que l’ex-infirmier de l’héritière de L’Oréal. Qui est Stéphane Courbit ? Quel est son lien avec Liliane Bettencourt ? Réponse en sept dates-clés.
Dans l’affaire Bettencourt, on demande Stéphane Courbit. Pape de la télé- réalité, investisseur dans le poker en ligne, proche de Liliane Bettencourt… Autant de surnoms qui collent à la peau de l’homme d’affaires qui a ouvert lundi un nouveau volet de la saga Bettencourt. Placé en garde à vue dans les locaux de la brigade financière à Paris, il est accusé d’ « abus de faiblesse » et d’ « abus de confiance » au préjudice de l’héritière de l’Oréal. Mais, Stéphane Courbit, c’est qui ? Retour sur son parcours en sept dates-clés.
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1990. C’est sa rencontre avec Christophe Dechavanne, qui anime alors l’émission Ciel mon mardi !, qui lui ouvre les portes de la télévision. Le présentateur lui propose de collaborer avec lui sur plusieurs projets et le nomme trois ans plus tard directeur de programmes. Stéphane Courbit produira des émissions comme Coucou c’est nous ou Combien ça coûte ?
1998. Stéphane Courbit devient le président d’Endemol France. Après avoir fait affaire avec Arthur, leur société, ASP Production, est rachetée par la filiale américaine Endemol.
2001. C’est lui qui est à l’origine de l’adaptation de Big Brother, le programme américain de télé réalité, qui devient Le loft et change radicalement le paysage audiovisuel français.
2007. Il troque sa casquette de pape de la télé réalité pour se lancer dans le poker en ligne. Il décide de monter sa société, LOV Group, une entreprise spécialisée dans la production audiovisuelle, les jeux en ligne et l’énergie.
2010. Cette année-là, il entre dans le cercle privilégié des plus grandes fortunes de France. C’est le magazine Challenges qui le classe au rang des français les plus riches avec un patrimoine qui s’élève à 650 millions d’euros, ce qui fait de lui la 57e fortune de France.
2011. Il devient un des personnages de l’affaire Bettencourt. L’héritière investit 143 millions d’euros dans la holding LOV Group, alors qu’au même moment, un rapport médical conclut que Liliane Bettencourt est dans impossibilité de pouvoir gérer ses comptes elle-même. Une zone d’ombre qui alerte le juge saisi de l’affaire alors que l’homme d’affaires assure avoir tout fait dans les règles dans un entretien au Monde.
2012. En février, on parle plus de Yogi que de Courbit. Son vigoureux navire de soixante mètres de long fait naufrage au large de la mer Égée alors qu’il était en vacances dans les îles de Skyros. Le prix de la location du plus grand yacht de France semble plus intéresser la presse que le sauvetage en mer : 378 000 euros la semaine, c’est pas rien quand même.
Ce lundi 11 juin, l’homme d’affaire a été placé en garde à vue. Les enquêteurs s’interrogent sur les conditions dans lesquelles l’héritière a investi des millions d’euros dans sa société LOV Group, la question centrale étant : Stéphane Courbit avait-il connaissance de l’état de santé de la célèbre héritière au moment de la transaction financière, qui arrive quelques mois seulement avant le placement sous tutelle de celle-ci ? L’investissement a été géré par son ex-mandataire, Maître Pascal Wilhelm, proche de Stéphane Courbit, également placé en garde à vue.
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