Mélo social cubain sans grande surprise, malgré une critique sous-jacente du régime castriste.
Un des rares films cubains qui soient parvenus jusqu’à nous ces dernières années. Son intérêt est avant tout social et documentaire. Il en dit long sur l’état idéologique du pays, dont on n’hésite plus à pointer les dysfonctionnements, y compris politiques. C’est nouveau.
D’autre part, il y a la description du contexte familial et scolaire, équivalente à celle de certains mélos sociaux européens. A 12-13 ans, Chala vit quasiment avec sa mère, junkie et prostituée. Père inconnu (peut-être le voisin, suggère-t-on). Heureusement, la vieille instit de Chala a un faible pour lui et devient sa bouée de sauvetage.
Les bas-fonds colorés de La Havane
Bref, un 400 Coups latino qui ne mange pas de pain, souligné par une musique pompière et un chapelet d’événements plus convenus les uns que les autres. Il est cependant difficile de vilipender cette œuvre pleine de bons sentiments car elle n’est pas trop édulcorée et comprend quelques belles séquences avec des enfants en liberté dans la ville.
Le véritable atout du film se trouve là, dans les décors naturels de La Havane ; des bas-fonds délabrés et colorés, joliment captés par le chef op Alejandro Pérez.
Chala, une enfance cubaine d’Ernesto Daranas (Cuba, 2014, 1 h 48)