Autour de l’attrait touristique de la Thaïlande dans les cités françaises, une comédie portée avec entrain par son réalisateur-interprète.
Végétant depuis trop longtemps à l’ombre de ses vieilles gloires, voilà soudain la comédie de banlieue gagnée par un petit vent de fraîcheur qu’on n’avait pas vu venir.
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Entre sa silhouette bodybuildée et sa petite voix ingénue, Franck Gastambide joue avec classe et humour de ses propres paradoxes (mi-Vin Diesel, mi-babtou fragile) et se met en danger d’une façon réjouissante et assez nouvelle.
Parfum de vacances
Avec son condensé parodique de rap culture livrée brute, échappant on ne sait trop comment à la logique normative pour sauvegarder une vraie sincérité, Pattaya se dégage du reliquat pourrissant de la comédie banlieusarde et aère le genre sur les plages thaïlandaises, où les deux héros sont venus s’échapper loin de leur 94.
Pas de chef-d’œuvre – le film manque d’une vraie locomotive au casting – mais en effet un parfum de vacances, ainsi qu’un coup d’œil précieux sur un phénomène méconnu mais bien réel, et assez fascinant : le boom touristique pour la Thaïlande (le “paradis des cailleras”) dans les cités françaises.
Pattaya de Franck Gastambide (Fr., 2016, 1h 37)
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