Cinquième album et cinquième bonheur raffiné venu de Brighton.
David Bramwell passe pour un excentrique à Brighton, une ville où l’excentricté est pourtant un mode de vie, voire de survie. Professeur de musique frappadingo, romancier, auteur d’un guide parallèle de la ville, podcasteur et dandy, il est l’un de ces musiciens du dimanche qui ridiculisent le reste de la semaine de tant d’autres musiciens laborieux. Tout, chez lui, n’est que légèreté, douceur, contemplation, dans une veine qui, de Robert Wyatt à Talk Talk, irrigue d’un sang noble toute une pop pastorale anglaise. Même ses fonds de tiroirs sont capitonnés de soie.
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Car, censé n’être qu’un inventaire de maquettes retravaillées et de reprises transies (Clearlake, Magnetic Fields…), Dust ignore tout de la poussière. Miettes d’un festin ? Mais non : un humble festin, accueillant des voix et des musiciens qui partagent ce goût exquis pour la retenue, les sépias et la minutie d’artisans en perles, horlogerie et dentelle.
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