Bollywood s’encanaille en Europe mais en y apportant ses clichés et ses raccourcis bêtas.
Le cinéma indien moyen se diversifie et se bonifie. Cela grâce à l’irruption de fictions policières (et/ou sociales), en totale rupture avec les fioritures sirupeuses de Bollywood.
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Queen, bluette pourtant réalisée par le producteur d’un de ces polars (Ugly), appartient à l’ancien régime du cinéma indien, encombré par la joliesse kitsch et les tunnels musicaux.
Certes, c’est tout de même une œuvre de transition. Ne serait-ce que parce qu’elle a été tournée loin des studios de Mumbai et dénonce gentiment les travers du patriarcat. L’héroïne Rani, est une jeune femme bien élevée de Delhi, qui prépare activement son mariage, lorsque son fiancé, Vijay, lui annonce soudain qu’il renonce à l’épouser.
Queen se vautre dans les clichés touristiques
Marrie mais pas mariée, Rani déprime puis se ressaisit. Elle décide de partir seule en Europe (Paris et Amsterdam) avec le billet d’avion de la lune de miel programmée. Dans ce monde libre et débridé (LOL), elle découvre la vraie vie, les vertus de l’amitié, et met un bémol à sa pruderie atavique.
Si le film a le mérite d’être tourné in situ, il se vautre dans les clichés touristiques (quitte à parfois s’en amuser de façon ludique), les images d’Epinal et les raccourcis de toutes sortes. L’héroïne aura appris quelque chose, tant mieux pour elle. Mais le spectateur, lui, aura assisté, impuissant, aux tribulations nunuches d’une gentille bécasse.
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