Et rappelle son importance dans les années 1970-80.
Hissée au rang de capitale mondiale de l’electro depuis le début des années 2000, avec le Berghain comme emblème superlatif, Berlin semble aujourd’hui incarner à elle seule toute la dynamique germanique en la matière. Il convient pourtant de ne pas oublier le rôle déterminant qu’ont joué d’autres villes allemandes dans l’essor de la musique électronique. Se détache ici en particulier la silhouette de Düsseldorf. Située au centre-ouest de l’Allemagne, près de Cologne et loin de Berlin, la ville s’est en effet affirmée comme une zone d’intense créativité durant les années 1970-80 – une zone au cœur de laquelle se trouvaient Kraftwerk et leur fameux studio Kling Klang. Sans devenir aussi populaires que Kraftwerk, nombre de groupes et musiciens ont participé au rayonnement synthétique de Düsseldorf à l’époque.
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Deux ans après Electri_City – Elektronische_Musik_aus_Düsseldorf, sorti en accompagnement du livre éponyme de Rudie Esch, Electri_city 2 invite à poursuivre la redécouverte de cette scène fondatrice, en lien avec la parution du livre en anglais. On y retrouve les principaux maillons forts, parmi lesquels Neu!, La Düsseldorf (groupe essentiel, très proche de Neu!), Rheingold (un Kraftwerk en plus pop), Der Plan (groupe adepte d’une electro-pop farceuse, entre B-52’s et Devo) ou encore, sur le versant le plus sombre et martial, D.A.F. et Liaisons Dangereuses. Sont aussi exhumées quelques perles plus rares, du planant Abendlicht de Wolfgang Riechmann au pimpant Karussell de Michael Rother, en passant par le spectral Studieren de Teja Schmitz, le frétillant Max de Pyrolator ou encore l’orientalisant Mustafa de Topolinos. Hormis Darling Don’t Leave Me, duo assez pataud de Robert Görl (de D.A.F.) et Annie Lennox, l’ensemble passe très bien l’épreuve du temps.
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