Une comédie plaisante sur les galères d’un cinéaste.
Après le relatif succès de Clara et moi, Arnaud Viard a connu mille difficultés pour enchaîner un second film : scénarios non aboutis, projets refusés, problèmes existentiels et familiaux, jobs alimentaires dans
une minisérie télé, prof de théâtre en attendant mieux…
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C’est cette expérience de l’extrême difficulté à faire son métier de réalisateur qui constitue la matière de ce deuxième film finalement advenu. Réalisé avec un minibudget et l’argent d’un copain de lycée, Arnaud fait son deuxième film est à cheval entre la fiction et le journal intime (Viard y joue son propre rôle), la comédie et le drame.
Toutes les affres du créateur en panne et du quadra angoissé y passent : le projet qui n’avance pas, le producteur qui renvoie dans les cordes, la séance chez le psy, la valse des femmes, la peur de l’impuissance sexuelle et textuelle, la vieillesse et la mort de sa mère…
Avec l’aide de bons techniciens et d’excellentes comédiennes (les chevronnées Irène Jacob et Nadine Alari, la néophyte Louise Coldefy), Viard raconte tout cela avec inspiration et fluidité, crudité et pudeur, émotion et humour, dans la veine d’un Woody Allen (en moins génialement drôle) ou d’un Nanni Moretti (en moins politique et grinçant). Arnaud Viard fera peut-être son troisième film plus facilement : ce deuxième tant différé est une modeste réussite.
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