Le portrait trop édifiant d’un enfant tchétchène vivant en Autriche.
Ramasan, 11 ans, immigré tchétchène en Autriche, orphelin d’un père emporté par la guerre, vit dans une barre d’immeubles avec sa mère et ses petites sœurs. Garçon fier et dur, seul germanophone de la famille, il fait le pont avec le monde extérieur et se prépare à endosser le rôle d’homme de la maison, roulant un peu des mécaniques, travaillant de jour en jour son numéro de grande personne.
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Filmé dans les banlieues de Vienne, Le Petit Homme décrit l’histoire de ce jeune étranger perdu dans la jungle tentatrice des quartiers populaires, où devenir un vrai mec est avant tout affaire de discipline. C’est là que le bât blesse dans ce film qui peu à peu ressemble de plus en plus à un manuel du bon petit immigré : suivre les conseils de l’imam, éviter les mauvaises fréquentations, écouter sa maman, etc.
L’écho de la Tchétchénie tambourinant dans le lointain y figure un passé bien sûr douloureux, mais qui se teinte d’une inavouable nostalgie : la guerre, voilà un bois dont on fait les hommes, et Ramasan aurait presque souhaité s’y frotter. Idée audacieuse, hélas trop peu exploitée par ce film d’immigration qui cache un modèle d’acculturation un peu problématique, et dont il convient de se méfier un minimum.
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