Tous les présidents de gauche s’appellent François. Et la fiesta monstre de la Bastille rappelait aux “anciens” celle du 10 mai 1981. On y a ressenti la même ferveur populaire, malgré l’hypothèque de la crise globale. Et il était jouissif d’avoir congédié Nicolas Sarkozy. Le désormais ex-président l’a certes joué beau joueur en félicitant son […]
Tous les présidents de gauche s’appellent François. Et la fiesta monstre de la Bastille rappelait aux « anciens » celle du 10 mai 1981. On y a ressenti la même ferveur populaire, malgré l’hypothèque de la crise globale. Et il était jouissif d’avoir congédié Nicolas Sarkozy. Le désormais ex-président l’a certes joué beau joueur en félicitant son successeur, mais on n’est pas prêt d’oublier les dégâts causés par sa politique et son style.
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François Hollande est le nouveau président de la république française, il faut parfois se pincer pour y croire. Souvenons-nous, il y a un peu plus d’un an, quand Dominique Strauss-Kahn était le champion de la gauche de gouvernement. Le jour où Hollande fut le premier à se déclarer candidat, qui croyait en lui ? Et puis patatras, le Sofitel, toutes les cartes de la gauche rebattues. Au passage, merci Nafissatou Diallo : on n’ose imaginer les conséquences de l’explosion d’une telle affaire plus tard en pleine campagne. Les malheurs de DSK ont été la baraka de Hollande, du moins au début de sa longue marche vers l’Elysée.
Après, Hollande s’est débrouillé tout seul comme un grand politicien pour s’imposer aux primaires socialistes, survivre à tous les quolibets et caricatures, puis dominer le candidat professionnel Sarkozy. « Le nul », « Flanby », « le capitaine de pédalo », « Babar » vous salue bien, façon Aimé Jacquet un 12 juillet 98 ! Dans les cinq années qui viennent, on verra bien comment François Hollande tiendra ses engagements. Pour l’heure, il faut juste le féliciter de cette victoire historique qui donne aux citoyens de gauche leur plus beau frisson depuis longtemps.
Belle victoire, mais plus serrée que ce qu’ont indiqué les sondages depuis quatre mois. La première urgence pour la gauche sera de confirmer ces 51,7% aux législatives de juin, voire de faire mieux. Car contrairement à ce que laisse croire une illusion d’optique institutionnelle, les législatives sont les élections les plus importantes puisque 1er ministre et gouvernement sont issus de la majorité à l’Assemblée. L’histoire montre que les législatives suivant une présidentielle confirment la couleur politique du nouveau président. Il est donc impératif que cette règle non écrite se confirme en juin pour que la victoire de François Hollande soit complète et que la France soit gouvernée à gauche.
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